Développement interne et croissance chez quelques Chitinozoaires

Le matériel étudié provient exclusivement de deux sondages saharien du secteur de Polignac LCp 4 et Amd I. (Nous remercions la direction de la Société saharienne de recherches pétrolières (S.S.R.P.) qui a autorisé la publication du présent travail). Les principaux échantillons sont deux cuttings argileux recueillis à Amd I vers la cote 240 m et à LCp 4 vers 120 m.

La richesse de ce matériel nous a permis surtout au sujet de l'espèce la plus abondante Desmochitina erratica Eis., de passer en revue et de discuter brièvement quelques-uns des problèmes posés par les colonies ou de préférence les « chaînes », ce dernier terme nous semblant meilleur puisque ne sous-entendant rien quant à la nature du phénomène. Il est évident que les cas d’association de loges présentent une importance certaine pour la connaissance des Chitinozoaires et que, outre des précisions morphologiques leur analyse risque d’apporter quelques lumières sur la position et la biologie du groupe. Nous avons donc été amenés non seulement à décrire en détail les structures internes observées, déjà en partie connues par des descriptions antérieures Eisenack (1962), Combaz et Poumot (1962) mais, surtout, sur du matériel peu abondant, mais non limité à un individu ou même à une espèce, à décrire des phénomènes d'évolution de la taille et de la complexité de ces structures dans le cours d'une même chaîne.

Enfin l'abondance du matériel a permis de tester statistiquement un certain nombre d’hypothèses que la morphologie suggère mais ne permet pas de confirmer ou d'infirmer, principalement au sujet.